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Après cinq jours de grève, les agents d’entretien de Sciences-Po Paris ont remporté une victoire majeure face à leur employeur, la société Atalian, et l’école, responsable du contrat de sous-traitance. Le mouvement, initié le 6 mars, dénonçait la dégradation des conditions de travail depuis avril 2023, conséquence d’une réduction du nombre d’heures allouées à l’entretien du campus.
Lors d’une réunion tenue le 11 mars au siège d’Atalian, un accord a été signé, accordant aux 77 salariés un treizième mois, y compris pour les nouveaux embauchés, ainsi qu’une commission chargée de réévaluer leur charge de travail et leurs qualifications. L’entreprise s’est également engagée à ne plus diminuer le volume horaire consacré à l’entretien de l’établissement.
Soutenue par les étudiants du Collectif du lien, créé en 2022 pour défendre les travailleurs externalisés de Sciences-Po, la grève a mis en lumière le malaise lié à la précarisation du personnel. Si le collectif salue des avancées significatives, il déplore que la réinternalisation des agents, qui étaient autrefois des fonctionnaires, n’ait pas été envisagée. Il critique également le manque d’implication de la direction de l’école, qui, selon lui, a refusé d’assumer sa responsabilité en tant que donneur d’ordre.
Le contrat de sous-traitance liant Sciences-Po et Atalian expire le 31 mars, et le prochain prestataire n’est pas encore désigné. Toutefois, l’accord obtenu par les grévistes s’appliquera à toute entreprise qui prendra en charge l’entretien du campus. « On a gagné notre dignité et le respect du donneur d’ordre, c’est le plus important pour nous », a déclaré Layla Mabrouk, déléguée CFDT et meneuse du mouvement.
RTMI
Source : Libération