Radio Télé Masseillan Info - Plus de sens à l'info!
Ces dernières semaines, le Rwanda a fermé plus de 4 000 lieux de culte, principalement des petites églises pentecôtistes et des mosquées, pour non-conformité aux normes de sécurité et aux nouvelles règles administratives. Ces fermetures, opérées par l’Office national de la gouvernance, ont été justifiées par divers manquements, notamment l’absence
d’extincteurs, d’alarmes incendie, et l’installation illégale de certains sites, parfois situés trop près de cours d’eau ou dans des caves. Les autorités ont également souligné le non-respect des conditions d’insonorisation nécessaires pour éviter les nuisances dans le voisinage, ainsi que l’absence de qualifications adéquates pour les dirigeants religieux, désormais tenus de détenir un diplôme universitaire en théologie.
Cette opération s’inscrit dans le prolongement d’une loi votée en 2018, qui visait à contrôler la prolifération des lieux de culte, jugée excessive par le président Paul Kagame. À l’époque, plus de 700 établissements avaient été fermés, et les autres avaient cinq ans pour se conformer aux nouvelles normes. Malgré ce délai, plusieurs milliers de lieux de culte n’ont pas réussi à se mettre en règle, entraînant leur fermeture récente.
Réélu en juillet dernier avec 99,18 % des voix pour un quatrième mandat, Paul Kagame continue de marquer de son empreinte le développement du Rwanda, pays qu’il dirige depuis 1994 après avoir renversé le gouvernement extrémiste hutu responsable du génocide, causant plus de 800 000 morts, principalement parmi la minorité tutsie. Sous sa direction, le Rwanda a enregistré une croissance économique solide, avec une moyenne de 7,2 % entre 2012 et 2022. Les secteurs des infrastructures, de l’éducation et de la santé ont particulièrement bénéficié des réformes de Kagame, renforçant ainsi son image de bâtisseur inflexible du Rwanda moderne.
Ces fermetures massives de lieux de culte illustrent la volonté du gouvernement rwandais de maintenir un contrôle strict sur la vie religieuse dans le pays, tout en poursuivant ses efforts de développement économique et social.
Par : RTMI avec @Gabon média time