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Les criminels du regroupement « Viv Ansanm » continuent leur entreprise de destruction méthodique. Jeudi 13 février 2025, ils ont mis le feu au plus grand centre hospitalier du pays, l’Hôpital Général. Une attaque de plus, une indignation de plus, un communiqué de plus… et surtout, une inaction de plus.
Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), dans un élan de bravoure bureaucratique, a publié un communiqué dénonçant « avec la plus grande fermeté » l’incendie criminel. Voilà qui devrait terrifier les criminels ! On imagine déjà les chefs de gang trembler en lisant ce texte, avant de poursuivre tranquillement leurs forfaits. Car après tout, c’est bien connu, les bandits sont particulièrement sensibles aux condamnations officielles.
Pendant que les dirigeants rédigent de belles phrases et appellent les autorités compétentes (qui, manifestement, ont disparu des radars depuis belle lurette), les bandits, eux, s’organisent et frappent. Hier, l’Hôpital Général ; demain, peut-être un autre centre vital du pays. Depuis des mois, le centre-ville de Port-au-Prince est sous leur contrôle total, et que font nos chers gouvernants ? Ils se battent pour leurs postes, s’arrangent pour leur part du gâteau, et nous balancent des communiqués creux en guise de politique publique.
Le plus ironique dans cette histoire, c’est que les autorités dénoncent la situation au même titre que le citoyen lambda. Comme si elles n’étaient pas aux commandes ! Comme si elles n’étaient pas celles qui ont laissé la situation pourrir au point où des criminels peuvent impunément incendier un hôpital en plein cœur de la capitale. Mais au fond, pourquoi devraient-elles se sentir concernées ? Elles se soignent dans des hôpitaux à l’étranger, leurs familles vivent en sécurité loin de ce chaos qu’elles ont contribué à créer. Pendant ce temps, le peuple, lui, se meurt, abandonné à son sort.
Deux mois auparavant, la tentative de réouverture de l’Hôpital Général avait déjà été marquée par un bain de sang : deux journalistes et un policier tués. L’État a-t-il pris des mesures pour empêcher une récidive ? Bien sûr que non. Résultat : les gangs ont pu revenir, cette fois pour incendier les lieux.
On se souvient encore de l’attaque contre l’hôpital Bernard Mevs en décembre dernier. Là aussi, des dégâts considérables avaient été enregistrés. Mais qui s’en soucie vraiment ? Certainement pas ceux qui nous gouvernent. Eux, ils sont trop occupés à nommer de nouveaux directeurs généraux, à se chamailler pour le contrôle des miettes du trésor public.
La vérité, c’est que ces dirigeants nous prennent – nous, enfants du bon Dieu – pour des canards sauvages. À force de discours creux et d’indignation feinte, ils veulent nous faire croire qu’ils partagent notre détresse. En réalité, ils se contentent de regarder le pays brûler pendant qu’ils remplissent leurs poches.
Jusqu’à quand ces derniers continueront-ils à nous faire croire qu’ils ne sont pas responsables du chaos qu’ils entretiennent ? À force de jouer les spectateurs, ils finiront bien par comprendre que leur tour viendra. Mais d’ici là, combien d’hôpitaux, combien d’écoles, combien de vies faudra-t-il encore sacrifier sur l’autel de leur incompétence ?
Pendant que les Haïtiens pleurent leurs morts et voient leur pays partir en fumée, nos dirigeants, eux, comptent les cendres… Et alors ?
Par : Wilsonley SIMON