Nouvelle attaque contre le commissariat de Port-au-Prince, le chef de la sécurité du Palais national blessé

La capitale haïtienne a de nouveau été secouée par des violences ce mercredi 27 février 2025. L’inspecteur de police André Jonas Vladimir Paraison, chef de la sécurité du Palais national, a été blessé par balle au niveau de la jambe alors qu’il intervenait en soutien à ses collègues pris sous le feu des gangs armés.

L’attaque s’est produite en fin d’après-midi, aux environs de 17 heures, lorsque des hommes lourdement armés, affiliés à la coalition criminelle « Viv Ansanm », ont lancé un assaut contre le commissariat de Port-au-Prince (CMPAP). Pris dans l’affrontement, plusieurs policiers ont été blessés, dont l’inspecteur Paraison, atteint alors qu’il tentait d’aider ses camarades encerclés dans le bâtiment. D’après une source policière, le haut gradé de la PNH a été pris en charge à l’hôpital afin de recevoir les soins appropriés. Pour l’instant, son état de santé est jugé stable.

L’attaque a provoqué un vent de panique au centre-ville. Les personnes déplacées qui trouvaient refuge au Gymnasium Vincent et au Lycée des Jeunes Filles ont dû quitter les lieux en catastrophe.  Nombre d’entre elles se sont repliées dans les locaux de l’OAVCT, situés sur l’avenue Charles Sumner.

Pendant plusieurs heures, les échanges de tirs ont résonné dans différents quartiers, notamment sur la rue Chavannes et l’avenue Christophe. 

En parallèle, hier après-midi, les habitants de Delmas 30, 19 et des zones avoisinantes ont pris d’assaut les locaux du ministère de la Planification et de la Coopération externe (MPCE), cherchant refuge après l’attaque meurtrière perpétrée par les criminels de la coalition « Viv Ansanm ». Malgré les tentatives des agents de sécurité pour les repousser, ces derniers n’ont pas réussi à contenir la foule.

Face à cette escalade de violences, la capitale haïtienne continue de sombrer dans le chaos, sous le regard impuissant des autorités. Pendant que les gangs multiplient les assauts meurtriers et que des milliers de citoyens fuient pour sauver leur peau, aucune réponse concrète n’est apportée pour rétablir l’ordre. Port-au-Prince, déjà asphyxiée par l’insécurité, s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’anarchie, tandis que l’État semble avoir définitivement abandonné la population à son sort.

RTMI