Augmentation de la violence à Port-au-Prince : plus de 50 000 personnes déplacées en un mois, selon l’OIM

Près de 60 000 citoyens paisibles ont été chassés de leurs domiciles par des bandits en l’espace de 30 jours dans la capitale haïtienne, selon un communiqué publié le mardi 18 mars 2025 par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). « Cette montée alarmante des déplacements souligne le cycle incessant de violence qui ravage la capitale d’Haïti », alerte l’organisation.

« Nous n’avons jamais observé un tel nombre de personnes déplacées en si peu de temps », a déclaré l’OIM, précisant que ces 60 000 déplacés marquent « un nouveau record dans une situation humanitaire de plus en plus grave en Haïti ».

En effet, le communiqué indique que « la plupart des déplacés ont trouvé refuge dans 48 sites, dont 12 nouvellement créés ». L’OIM souligne également que d’autres personnes déplacées sont hébergées chez des « familles d’accueil déjà surchargées ».

Au total, plus d’un million de personnes sont déplacées à travers le pays, affirme l’organisme international.

« Les personnes fuyant la violence ont besoin d’une protection immédiate, de nourriture, d’eau et d’abris. La situation empire de jour en jour », a fait remarquer le chef de la mission de l’OIM en Haïti, Grégoire Goodestein.

Il a également rappelé que « beaucoup de ces déplacés vivaient déjà dans des conditions précaires ».

Une violence grandissante à Port-au-Prince

L’Organisation Internationale pour les Migrations dresse un tableau sombre du climat sécuritaire à Port-au-Prince. « Ces deux derniers mois, la situation sécuritaire s’est nettement détériorée », constate-t-elle. « L’aéroport de Port-au-Prince reste fermé et la capitale est assiégée ».

L’OIM a également dressé une liste des six communes et quartiers les plus touchés par la violence des gangs armés dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Elle cite notamment Delmas, Carrefour-Feuilles, Martissant, Fort National, Pétion-Ville et Tabarre.

Par : Nelson Jonathan