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Insolite | Une joueuse française accusée de sentir mauvais
« Je veux m’excuser pour ce que j’ai dit sur le court aujourd’hui. C’était un commentaire fait dans le feu de l’action, que je regrette sincèrement. Ce n’est pas la façon dont je souhaite me comporter, et j’en assume la responsabilité »
Le tennis a ses codes, ses gestes millimétrés, ses silences respectueux… et parfois, ses écarts inattendus. Mardi 16 avril, sur la terre battue du tournoi WTA 250 de Rouen, ce n’est pas un passing gagnant ni un tie-break épique qui a retenu l’attention, mais une phrase soufflée à l’arbitre par la joueuse britannique Harriet Dart, alors en difficulté face à la Française Lois Boisson.
@TennisLegend / Instagram @LoisBoisson
Menée 6-0, 4-3, la 62e mondiale, visiblement agacée, demande à l’arbitre d’intervenir pour une raison surprenante : « Pouvez-vous lui dire de mettre du déodorant ? Elle sent vraiment mauvais. » Des propos qui n’ont pas été entendus par Boisson, mais qui n’ont pas échappé aux micros et aux caméras. Très vite, la séquence a fait le tour des réseaux sociaux, éclipsant presque la victoire expéditive de la Française (6-0, 6-3).
Si l’incident aurait pu prendre une tournure embarrassante, Lois Boisson, classée 303e mondiale et invitée par les organisateurs, a préféré répondre avec humour. En story Instagram, elle a publié une photo d’elle en ajoutant un déodorant Dove, taguant la marque comme pour lui proposer une collaboration. Une manière élégante de tourner la page sans rancune, tout en surfant avec esprit sur le buzz du jour.
De son côté, Harriet Dart a présenté ses excuses dans la soirée. « Je veux m’excuser pour ce que j’ai dit sur le court aujourd’hui. C’était un commentaire fait dans le feu de l’action, que je regrette sincèrement. Ce n’est pas la façon dont je souhaite me comporter, et j’en assume la responsabilité », a-t-elle déclaré sur ses réseaux, en saluant la performance de son adversaire.
Au final, entre la raquette et le déodorant, c’est bien le jeu qui doit l’emporter. Si les paroles de Dart ont fait le tour des réseaux plus vite qu’un échange de fond de court, l’élégance de la réponse de Lois Boisson rappelle que, dans un sport aussi exigeant que le tennis, la dignité ne se mesure pas seulement à la feuille de match. Et s’il fallait en tirer une leçon : mieux vaut perdre un set que perdre son sang-froid.
RTMI
