Radio Télé Masseillan Info - Plus de sens à l'info !
Source des données météo: Port-au-Prince météo demain heure par heure

Actualité du moment


Auteur : Nelson Jonathan

Le REDRESEH dénonce une communication trompeuse du MENFP et appelle à la poursuite du mouvement des enseignants

Le Regroupement des Enseignants pour la Défense et la Réforme du Système Éducatif Haïtien (REDRESEH) s’est vivement prononcé sur le dernier communiqué du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), publié le 1er avril 2025. Ce document, qui se voulait rassurant sur les efforts déployés pour améliorer les conditions de travail des enseignants des écoles publiques, est perçu par le syndicat comme une tentative de désinformation visant à désamorcer la colère croissante du corps enseignant.

Logo de REDRESEH | ©️ redreseh

Dans sa note, le MENFP met en avant certaines mesures concernant les honoraires et les avantages sociaux offerts aux enseignants. Selon le Ministère de l’Éducation Nationale, les enseignants vacataires au niveau du 3eme sycle fondamentale et secondaire, ont un salaire mensuel de 23 100 Gourdes, tandis ceux qui travaillent à temps plein récoivent chaque mois 53 000 Gourdes. Et pour ceux qui travaillent au niveau du primaire, ils ont un honoraire de 34 300 Gourdes. 

Cependant, le REDRESEH souligne que ces chiffres concernent le salaire brut et ne tiennent pas compte des nombreuses retenues fiscales. « Une bonne partie du salaire des enseignants est prélevée sous forme de taxes, ce qui réduit considérablement leur pouvoir d’achat », dénonce le syndicat.

Le MENFP indique aussi que l’État haïtien offre de nombreux avantages sociales aux enseignants. Alors voici la liste des avantages accordés aux enseignants des écoles publics par l’État haïtien: Boni ( 13ème mois ), un 14ème mois de salaire, couverture d’assurance et un programme dénomé « Kredi Pam ».

À côté de ces avantages les autorités du MENFP informent qu’ils sont en train de travailler sur une « carte de débit » d’un montant de 15 000 Gourdes tous les mois pour les enseignants. 

Toutefois, le REDRESEH dénonce le manque d’efficacité de ces mesures. En particulier, il remet en question l’utilité de la couverture d’assurance : « Aucun hôpital, clinique ou centre de santé n’accepte l’assurance de l’OFATMA », affirme le syndicat.

Au-delà des questions salariales, le REDRESEH dresse un tableau alarmant des infrastructures scolaires. Selon le syndicat, de nombreuses écoles ne respectent pas les normes éducatives, tant au niveau des bâtiments que du matériel didactique. « Comment l’État peut-il prétendre améliorer la qualité de l’éducation en laissant les enseignants travailler dans de telles conditions ? » s’interroge le REDRESEH.

Dans le même sens, ce syndicat d’enseignant a dressé un tableau sombre sur le fonctionnement des écoles publics. «  Dans beaucoup d’écoles les bâtiments ainsi que les matériels didactiques ne sont pas conformes aux normes éducatives », a-t-il déploré, en affirmant que cette situation rend  beaucoup plus compliqué le travail des enseignants.

Enfin le REDRESEH appelle les enseignants à maintenir  les mouvements de protestation pour éxiger non seulements  l’augmentation de salaire  mais aussi les avantages sociaux. De son côté, le MENFP assure que le secteur public reste le plus compétitif en matière de rémunération et d’avantages sociaux pour les enseignants. Une affirmation que le REDRESEH juge déconnectée de la réalité.


Par : Nelson Jonathan 

RTMI

Partager

Nelson Jonathan
Nelson Jonathan

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *