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La jeune médecin, urologue Déborah Pierre, l’une des rares spécialistes en urologie en Haïti, a été tuée par balle le mardi 12 novembre 2024, devant les locaux de sa clinique située rue Cameau, dans le quartier Bas Peu de Chose, aux alentours de 5 heures de l’après-midi. Son père, également médecin, qui l’accompagnait à la clinique familiale, a été grièvement blessé.
Haïti, 13 novembre 2024.- La communauté médicale haitienne est en deuil. La Dre Pierre, qui avait consacré sa vie à soigner ses compatriotes malgré l’insécurité grandissante en Haïti , a succombé à ses blessures à l’hôpital après avoir été atteinte par une balle à la tête, tirée par des terroristes de la coalition « Viv ansanm », alors qu’elle s’apprêtait à déplacer du matériel médical vers un lieu plus sécurisé.
Elle se trouvait sur place pour récupérer des affaires lorsqu’un groupe armé a surgi, la prenant par surprise alors qu’elle s’apprêtait à quitter les lieux.
Son père, blessé aux jambes lors de l’attaque, a été transporté d’urgence à l’hôpital, où il a survécu.
« Dre Déborah Pierre faisait partie des rares médecins qui ont choisi de servir Haïti, malgré les défis et la possibilité de vivre ailleurs » a écrit un commentateur sur Facebook.
Selon plusieurs sources médicales, elle était la deuxième femme urologue à pratiquer dans le pays.
En 2017, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rapportait que Haïti comptait en moyenne 5,9 médecins ou infirmiers pour 10 000 habitants, un chiffre très bas, surtout quand on considère que le pays forme moins de 4 urologues chaque année. La pénurie de spécialistes est d’autant plus marquée avec l’exode massif des médecins haïtiens, poussés par l’insécurité, notamment vers les États-Unis. Avant 2021, environ 40 % des médecins formés en Haïti avaient quitté le pays, et 13 % s’étaient installés aux États-Unis.
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