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Auteur : RTMI

Sainte Rose de Lima : ces écoles qui « déplument » les parents au nom de l’éducation

Plus tard ce vendredi, nous avons appris avec stupéfaction que l’institution Sainte Rose de Lima, plus communément appelée « Mère Lalue », s’autorise, avec une audace déconcertante, à exiger des parents la somme de 100 dollars américains (ou son équivalent en gourdes) par enfant. Ce montant, présenté comme une contribution obligatoire, servirait à financer ses nouveaux locaux situés à Delmas 83. Tout cela parce que l’établissement a décidé de fuir le centre-ville de Port-au-Prince. Vous avez bien lu : les parents paient la facture de cette relocalisation. 

Ah, l’insécurité, ce prétexte en or pour faire passer n’importe quelle pilule amère !

Ce qu’il faut surtout souligner, cette contribution ne dispense en aucun cas du règlement intégral des frais de scolarité habituels. Selon Léo Litholu, responsable de l’organisation des parents d’élèves (UPEPH), il s’agit d’une pratique abusive qui dépasse l’entendement. « L’école doit trouver ses propres moyens pour couvrir ses dépenses liées à ses nouveaux locaux », a-t-il martelé, appelant le ministère de l’Éducation nationale à intervenir dans ce dossier. 

Mais soyons réalistes ! Attendons-nous sérieusement une intervention de l’État ? Ce même État incapable de garantir un accès minimal à une éducation publique digne de ce nom ? Ce même État qui reste indifférent face aux 200 000 enfants privés d’école à Port-au-Prince et dans l’Artibonite à cause de l’insécurité ?

Franchement, qui croit encore à l’action du ministère de l’Éducation nationale ? Rappelons-nous le « pike devan » du ministre Augustin Antoine pour la rentrée scolaire. Fraîchement nommé, il s’est empressé de vendre des promesses ambitieuses, à grand renfort de déclarations triomphales, tout en ignorant, Sociologue de son état, la dure réalité. Une réalité qui, comme toujours, finit par nous rappeler brutalement à l’ordre, surtout lorsqu’on se prend pour des sauveurs sans avoir les moyens de l’être.

Et pendant que le ministère observe – ou fait semblant – les parents continuent d’être pressés comme des citrons, dépouillés sous le prétexte noble mais usé de « l’éducation ». Au final, ce ne sont pas seulement des frais qu’on leur impose, mais une véritable saignée, tout cela dans un pays où l’avenir des enfants semble être un sujet accessoire.

Alors, à quand le fonds de solidarité pour les parents en détresse ? Ou mieux encore, à quand une école qui comprend que l’éducation ne devrait pas être un luxe réservé à ceux qui peuvent aligner des dollars ?

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