Auteur : Simon Wilsonley

Malaise au Barreau d’Aquin : Me Bourjolly pète les plombs face à une note publiée sans son accord

Une vive tension secoue actuellement le Barreau d’Aquin, après que Me Emmanuel Fritz Gérald Bourjolly, trésorier de l’Ordre, a publiquement dénoncé l’utilisation non autorisée de son nom et de sa signature dans une correspondance officielle largement diffusée sur les réseaux sociaux. Le document en question réplique à une décision du Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince interdisant à Me Caleb Jean-Baptiste de plaider dans sa juridiction.

Dans une lettre datée du 14 juillet, adressée au bâtonnier Me David Jacquet et au secrétaire Me Dubé Isaac, Me Bourjolly se dit stupéfait d’apprendre, par l’intermédiaire d’un ami lui ayant transféré la note via WhatsApp, qu’un document officiel portant son nom et sa fonction circule sans son consentement. « Je n’autorise personne dans une lettre revêtue de ma signature, avec pour, sans me consulter au préalable », déclare -t-il. 

Il précise que cette publication, qui laisse croire qu’il aurait été consulté dans la prise de position contre le Barreau de Port-au-Prince, est mensongère et pourrait lui porter préjudice à l’avenir, notamment sur le plan administratif et déontologique. Il va plus loin, accusant le bâtonnier et le secrétaire d’usurper de facto ses prérogatives de trésorier depuis leur réélection, en agissant sans rendre compte, ni sur les fonds reçus, ni sur la gestion interne du barreau.

La note initialement publiée, datée du 9 juillet 2025 et signée du bâtonnier, du secrétaire et supposément de Me Bourjolly, dénonçait la décision du Conseil de Port-au-Prince comme étant « arbitraire, discriminatoire et contraire aux principes fondamentaux de la profession ». Toutefois, cette position collective est désormais fragilisée par la dissociation claire et formelle du trésorier.

Dans sa mise au point, Me Bourjolly ne cache pas sa colère : « Je suis là, à Aquin, je ne suis pas encore mort », ironise-t-il, avant de dénoncer une manipulation grave. Il remet en cause la légitimité même du processus ayant conduit à la prise de position publique, qu’il considère comme précipitée et non conforme aux procédures internes.

Plus encore, il critique ouvertement certains membres du barreau qui, selon lui, « se comportent en racketteurs », ternissant l’image et les principes d’éthique et de dignité qui devraient prévaloir dans la profession.

Il est donc clair qu’il y a un profond malaise au sein de l’Ordre des avocats d’Aquin. Ce qui devait être une prise de position solidaire contre une décision controversée de Port-au-Prince s’est transformé en une démonstration d’iniquité interne et de mésentente grave entre les instances dirigeantes. Les suites juridiques et administratives de cette affaire pourraient ne pas tarder à suivre.

Par : Wilsonley Simon | RTMI 

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Simon Wilsonley
Simon Wilsonley

Wilsonley Simon est journaliste, étudiant en Anthropo-Sociologie. Il est passionné de la Radio et d’écriture. Sa plume, guidée par une profonde conscience sociale, s'engage pleinement au service de son pays.

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