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Le secteur vaudou d’Haïti est en deuil après le décès d’Alix Compas, houngan et grand serviteur des affaires politiques et juridiques au sein de la Konfederasyon Nasyonal Vodou Ayisyen (KNVA). Compas s’est éteint dans la matinée du vendredi 1er novembre 2024, à la veille de la fête des Guédés, une célébration emblématique rendant hommage aux esprits des morts et à la continuité de la vie.
Le décès est survenu dans un hôpital de Port-au-Prince, où Alix Compas avait été admis après une sévère crise d’hypertension. Figure respectée et voix influente, il avait consacré sa vie à défendre la tradition vaudou tout en jouant un rôle actif sur le plan juridique en tant qu’Avocat.
Compas s’était distingué par ses prises de position, n’hésitant pas à dénoncer les pratiques trompeuses au sein du milieu vaudou. « Être houngan n’est pas un métier », déclarait-il souvent aux médias, rappelant aux Haïtiens de ne pas céder aux promesses fallacieuses de certains charlatans qui monnayaient des services sans rapport avec la vraie essence du vaudou.
Décédé à l’âge de 56 ans, le houngan Alix Compas ne célébrera pas Guédé cette année parmi les vivants.
Notons que cette fête, qui rend hommage aux esprits des morts, se déroule de manière mitigée dans plusieurs villes du pays, notamment à Port-au-Prince, où la violence des gangs armés perturbe les célébrations.
Alix Compas a « traversé » en laissant derrière lui un héritage marqué par la défense inlassable de la culture et de l’éthique vaudou, ainsi que par son engagement à promouvoir une pratique authentique et respectueuse de cette spiritualité ancestrale.
Par : Wilsonley SIMON