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C’est après l’élection de Michel Martelly en 2011 que André Michel s’est imposé sur la scène politique, en dénonçant bruyamment le gouvernement PHTK pour défendre – selon lui – les couches populaires. À l’époque, il fut brièvement incarcéré sous motif contestable, ce qui lui conféra une image d’opposant farouche au pouvoir en place.
Sous le régime de Jovenel Moïse, il a continué ses manifestations, faisant croire à une jeunesse désabusée que l’avenir se construisait derrière les barricades. Pendant ce temps, sa femme et ses enfants vivaient en sécurité chez l’oncle Sam, alors que de jeunes Haïtiens se faisaient tuer dans les rues.
Après l’assassinat de Jovenel Moïse le 7 juillet 2021, André Michel n’a posé aucun acte concret en faveur de la stabilité ou de la justice, bien qu’il ait promis que le départ du président changerait le pays. Au contraire, il s’est allié sans scrupule à Ariel Henry, trahissant ainsi les mêmes principes qu’il prétendait défendre.
Entre 2013 et 2025, son visa américain a été révoqué à deux reprises. Alors que l’enquête sur la mort du président se poursuit, son nom circule parmi ceux suspectés d’implication. Malgré cela, il tente aujourd’hui de détourner l’attention en annonçant une candidature présidentielle, une stratégie évidente pour obtenir une immunité politique et crier à la persécution en cas de poursuites.
Durant toutes ces années, André Michel a multiplié les apparitions médiatiques, se posant en défenseur de la justice et des droits humains, alors qu’en coulisse, il consolidait des alliances opaques et alimentait les tensions politiques. Son silence complice face à l’insécurité grandissante et son incapacité à proposer une vision claire pour le pays révèlent l’ampleur de son imposture. Il a utilisé la misère du peuple comme tremplin politique, tout en profitant du système qu’il disait vouloir renverser.
Comment oublier les grandes envolées démagogiques de Me André Michel, le tribun autoproclamé du peuple opprimé ? Bien sûr, il n’a jamais eu de portefeuille ministériel, et ses partisans s’empressent de nous rappeler qu’il n’a jamais été au pouvoir. Mais faut-il vraiment un fauteuil officiel pour trahir les espoirs d’un peuple ? Il n’avait pas besoin de titre : ses discours suffisaient à galvaniser les foules, avant de les désorienter complètement.
On se souvient encore de cette farce du 7 février 2021 : alors que le pays cherchait un cap, il sort un septuagénaire de la Cour de cassation, le juge Mécène Jean-Louis, et le propulse président de la République dans une petite vidéo mal tournée, comme s’il s’agissait d’une mise en scène de théâtre. Le peuple, qui avait cru à un sursaut de dignité, s’est retrouvé avec une mascarade. Et quelques mois plus tard, sans honte, le même André Michel pactisait avec Ariel Henry, l’incarnation même du statu quo qu’il prétendait combattre. Si ce n’est pas une trahison, c’est au moins un chef-d’œuvre de duplicité politique.
Et voilà, celui qui a passé sa carrière à hurler à la persécution politique et à distribuer des leçons de démocratie depuis les studios de radio se retrouve aujourd’hui blacklisté par nul autre que son partenaire stratégique de toujours : les États-Unis. Oui, ces mêmes États-Unis qu’il appelait à la rescousse à chaque hoquet institutionnel sont maintenant ceux qui lui claquent la porte au nez. Les motifs ? Officiellement flous, mais officieusement liés, selon des murmures diplomatiques, à de juteuses histoires de corruption et de clins d’œil complices aux gangs qui saignent le pays.
Et comme dans un feuilleton bien rodé où l’acteur refuse de quitter la scène, le voilà qui transforme cette gifle venue de Washington en une nouvelle épopée héroïque. Victime du système, bien entendu. Car, en Haïti, plus on est mouillé, plus on fait campagne ; plus on est suspect, plus on crie au complot. À ce rythme, la prochaine étape, c’est la canonisation patriotique.
André Michel est un traître à la cause populaire, un manipulateur habile qui n’a cessé de ridiculiser la souffrance du peuple au nom de ses ambitions personnelles. Il incarne parfaitement cette classe politique haïtienne qui promet tout, ne réalise rien, et vit du chaos qu’elle prétend combattre.
Par : Jeff JEAN | RTMI
Super cet article et très synthétique. L’intention même d’écrire cet article est bonne. Je pense que l’auteur pourrait exploiter davantage de fait politique pour renforcer l’article. Je pense que ces contributions pourraient aider à l’avenir.
Il faut le dire que le défi se pose globalement sur notre classe politique. Tout se pose dans notre fondement culturel. S’il n’y a pas de rupture. Il ne peut y avoir de construction. Une e nouvelle classe d’hommes et de femmes, un nouveau leadership de rupture ou encore une véritable masse critique pour répondre aux nouveaux enjeux globaux.