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Que veulent certains Etats impérialistes et les dirigeants haïtiens?
Depuis plus de quatre ans Haïti connait une crise multiforme qui s’installe dans l’interminable. Cette transition dont la durée frise celle d’un mandat présidentiel est devenue une forme malsaine de gouvernance politique. Cette catastrophique gouvernance charrie la criminalité transnationale et ses corollaires, le vagabondage d’Etat et la misère infra-humaine de toute une population.
Cet état de fait met l’intelligentsia haïtienne, s’il y en a, aux rudes épreuves historiques. L’ avenir d’ Haïti se dessine présentement sans l’ approbation et surtout à l’insu des Haïtiens.
La perle des Antilles ne sera plus comme par le passé. La terreur folle des gangs, sans assise idéologique et qui a tout ravagé, transformera négativement la mentalité des générations montantes. Pourtant, la communauté internationale n’a jamais été si présente dans le pays. Sa présence est tristement remarquée à travers la BINUH et la MMSS.
Sur le plan régional, le CARICOM a été le concepteur maladroit du cynique plan accouchant le CPT au détriment de la Cour de Cassation. Pour couronner le tout, la récente entrée fracassante de l’OEA dans ce jeu machiavélique, en ces termes :<< le CPT doit partir.>>, est une exigence formelle et sans langue de bois mettant en porte à faux le fameux deal opaque, fruit de l’imagination mafieuse, entre l’exécutif de facto haïtien et le groupe paramilitaire Black Water.
De jour en jour, la qualité de la vie des Haïtiens se dégrade. Pour les personnes déplacées, blessées, torturées et violées par les bandits armés, le temps s’arrête. L’ heure est cauchemardesque.L’ obligation est impérieuse de remettre les pendules à l’heure haïtienne, en choisissant un juge à la Cour de Cassation pour la présidence provisoire et un chef de Gouvernement qui respecte scrupuleusement cette option jurisprudentielle et veut rompre avec la mauvaise gouvernance.
Ce choix ouvrira la voie au recadrage politique et diplomatique de la communauté internationale, à la lutte contre les bandits armés et leurs commanditaires et à la réalisation des élections libres et crédibles. Neuf ans après la dernière élection présidentielle dans le pays, les Haïtiens doivent avoir la possibilité de choisir ses dirigeants politiques à tous les niveaux pour la relance du grand débat salvateur autour de l’inégalité et de l’injustice sociales.
Par : Marc Eudès PIERRE