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La liste de chef du gouvernement s’allonge pitoyablement. Les cabinets se succèdent, mais l’industrie de l’insécurité en Haïti devient de plus en plus florissante et infernale.
La grande affaire, c’est que l’Administration actuelle ( CPT et Gouvernement) regroupe les représentants de tous les tenors de la politique en Haïti. La société civile de Port-au-Prince et le secteur privé des affaires sont aussi de la partie. Cependant, ils ont partagé, tous ensemble, un bilan catastrophique durant les sept derniers mois.
Le manque de courage moral des acteurs et secteurs pilotant la transition entrave la bonne marche de ce processus, donc certaines décisions courageuses doivent être prises pour rectifier le tir et mettre le cap vers la réalisation des élections générales en Haïti, à la fin de l’année prochaine.
1) Revoir avec célérité la formule pesante et budgétivore de la CARICOM pour la présidence provisoire. Neuf cortèges, neuf cabinets etc…: trop de Présidents tuent la présidence. De surcroît, la présidence tournante ou la passe présidentielle est une orgie dans une grande partie de plaisir qui destabilise la direction et l’orientation politiques de cette branche de l’Exécutif.
2) Etablir une relation bilatérale, certains pays africains le font, en matière d’aide militaire avec un Etat puissant susceptible d’établir l’équilibre stratégique d’avec le grand voisin du Nord aux fins de rétablir l’ordre et la sécurité en Haïti.
3) Rendre effectif et actif le nouveau Conseil Electoral à travers le pays. Huit départements sur dix sont en mesure d’abriter les BED et les BEC. Dans le département de l’Artibonite sur dix sept-sept communes quinze peuvent loger les BEC le BED. Et surtout examiner la fiabilité de la CINU ( Carte d’Identification Nationale Unique) pour garantir la crédibilité des prochaines joutes électorales.
La prédominance des gangs armés, s’enfonce Haïti dans la peur. Les récentes déclarations de l’ambassadeur américain à Port-au-Prince ont levé le voile sur les liens existant entre son ambassade et ces derniers. Sans un virage diplomatique. Une seule chose est sûre: on n’en est pas encore au dernier acte.
Par : Marc Eudes PIERRE