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Le Rasanbleman Madan Sara Ayiti (RAMSA) a rendu, le 25 avril dernier, un vibrant hommage à Erol Josué, Directeur général du Bureau National d’Ethnologie (BNE), pour son engagement indéfectible en faveur de la sauvegarde de la culture haïtienne.
Réunis dans les locaux du RAMSA, les responsables de l’organisation ont remis à M. Josué une plaque d’honneur et de mérite, en témoignage de leur gratitude pour l’ensemble de son œuvre, tant artistique que scientifique. Ce geste vise à saluer l’homme, le chercheur, le musicien et le prêtre vaudou, dont le parcours inspire au-delà des cercles intellectuels et académiques.
Dans une note officielle publiée à cette occasion, le BNE s’est joint à l’initiative pour souligner la portée du travail accompli par son directeur général :
« Nous exprimons toute notre fierté et notre profonde gratitude envers notre Directeur général pour son dévouement et sa contribution inestimable à l’enrichissement de l’identité nationale haïtienne. »
Un parcours entre art, foi et savoir
À la fois artiste, houngan, chorégraphe et directeur d’institution publique, Erol Josué incarne une vision intégrée de la culture haïtienne. À travers ses musiques, ses chorégraphies et ses recherches, il fait dialoguer les savoirs ancestraux et les enjeux contemporains. Son dernier album Pèlerinaj sorti en 2023, a été classé 7e meilleur album mondial par Chart Music, et a été salué pour sa richesse sonore et symbolique. À travers cet album de 18 titres, l’artiste qu’il est propose une immersion dans les mystères du vaudou, tout en posant un regard anthropologique sur la justice sociale, la mémoire collective et les luttes existentielles du peuple haïtien.
Une figure singulière de la valorisation du patrimoine
Fils d’une tradition vaudou profondément ancrée à Port-au-Prince, Erol Josué a été initié très tôt, à l’âge de 17 ans. Après plusieurs années passées à l’étranger, notamment à Paris et à New York, il est revenu en Haïti à la suite du séisme dévastateur de 2010. Depuis, il œuvre inlassablement à la tête du BNE pour préserver et transmettre le patrimoine immatériel du pays.
Cet hommage du RAMSA, association regroupant les marchandes haïtiennes connues pour leur rôle central dans l’économie informelle, revêt une portée symbolique. Il témoigne de la reconnaissance populaire à l’égard d’un homme qui sait faire le lien entre la culture savante et les réalités du peuple.
Par : Wilsonley SIMON | RTMI