Radio Télé Masseillan Info - Plus de sens à l'info!
C’est une onde de choc sans précédent qui traverse Israël. Depuis avril 2025, plusieurs enquêtes journalistiques, dont celle d’Israel Hayom, ont révélé l’existence de violences sexuelles rituelles infligées à des enfants, au sein même d’institutions religieuses, éducatives et familiales.
Le scandale, désormais débattu à la Knesset, s’articule autour de témoignages glaçants de survivants – femmes et hommes – ayant été, dans leur enfance, soumis à des abus sexuels structurés, à des tortures mentales et physiques, parfois orchestrés dans des cadres se revendiquant religieux.
Les victimes parlent de cérémonies organisées dans des maisons, des synagogues, des écoles ou des cimetières, sous l’apparence de rituels spirituels. Elles décrivent l’usage de versets bibliques, de symboles mystiques, de fouets, de décharges électriques et d’un langage manipulateur visant à briser leur volonté.
« On m’a dit que j’étais née brisée. Que seule cette guérison pouvait sauver le monde » a expliqué une des victimes.
« Nous avons été violées alors que nous étions attachées. On utilisait un fouet et des décharges électriques sur nous » a raconté un autre.
Ces témoignages, selon les multiples médias qui ont révélé ces informations, font état de pratiques répétées, ritualisées, codifiées – loin d’actes isolés ou de dérives individuelles.
Face à la gravité des faits, une session spéciale a été organisée à la Knesset en juin 2025. Les victimes y ont raconté leur calvaire : inceste, viols collectifs, humiliations, séquestrations.
« Vous ne pouvez pas imaginer ce que signifie programmer une fillette de trois ans pour qu’elle accepte le viol comme une norme. Ce n’était pas un accident. C’était structuré » à dénoncé Yael Shitrit, l’une des intervenantes.
Elle a décrit les cercles d’hommes nus, les chaînes de rituels, les enfermements, l’horreur mise en scène et répétée.
Des noms sont avancés. Des médecins, enseignants, policiers, voire des députés en fonction seraient impliqués. Des plaintes ont été déposées, souvent classées sans suite. L’impunité interroge autant que l’ampleur du phénomène.
Une emprise au long cours
Plusieurs survivantes expliquent que l’abus ne s’est pas arrêté à l’enfance. Certaines ont été maintenues sous emprise jusque dans l’âge adulte, à travers des menaces mystiques, des rituels filmés, et une manipulation psychologique perverse où l’horreur devient “mission divine”.
« Ce que Dieu a exigé de toi petite, tu dois l’assumer grande », leur disaient leurs bourreaux.
Le spectre d’un culte ancien
Le nom de Baal – divinité cananéenne associée à des sacrifices humains – revient dans plusieurs témoignages. Des survivantes décrivent un symbolisme sacrilège, une inversion des valeurs, où l’enfant devient l’offrande d’un culte du mal déguisé en foi.
Le directeur de l’Israel Trauma Coalition, Danny Brom, souligne que ces violences sont conçues pour provoquer une dissociation mentale.
« C’est un projet de destruction psychique. Une forme d’esclavage mental orchestré. »
Naama Goldberg, militante de terrain, insiste sur le fait que ces femmes victimes racontent des horreurs, mais elles sont précises, cohérentes, et nombreuses. M
« Nous devons les croire, et surtout les protéger » dit-elle.
Ce scandale révèle une réalité encore taboue en Israël, celle d’abus sexuels systémiques, commis sous couvert de foi et de traditions, tolérés par un silence institutionnel trop longtemps complice. Les survivants parlent. Reste à savoir si la justice les écoutera jusqu’au bout.
RTMI
Sources :