Radio Télé Masseillan Info - Plus de sens à l'info!
Depuis quelques années, chaque été, les journaux français et haïtiens se font l’écho des hécatombes enregistrées aux examens du baccalauréat. Les réactions sont diverses en présence de cette situation. La plupart s’en émeuvent ou sont indignés. D’autres essaient de s’en gausser et même d’égayer le public avec leur collection de perles . Pour moi , ces perles ne m’ont jamais amusé. Elles sont plutôt, à mon sens , une accusation contre notre enseignement secondaire, un signe clinique qui sollicite beaucoup plus la réflexion que le rire . Notre enseignement secondaire peut-il sortir de la crise qu’accusent les hécatombes du baccalauréat? — Oui , s’il se résigne à renoncer à l’encyclopédisme et s’il sait retrouver ses principes essentiels.
Une seule chose mérite d’être défendue à propos du secteur scolaire public, c’est son existence. Et si celle-ci semble nous mener vers un cul-de – sac, consolons- nous en nous rappelant que nous avons, de gauche et de droite, unanimement choisi cet échec.
La clé du problème est relativement simple: l’école n’est plus l’École. Les enseignants n’enseignent plus mais remplissent des tâches, les parents ont démissionné, les administrateurs et le ministère ronronnent. Seule la fonction d’élève n’a pas changé. Ils doivent toujours apprendre. Ils sont finalement la quantité négligeable. Comme me disait un directeur d’école secondaire : « La seule école qui puisse bien fonctionner aujourd’hui est une école dans laquelle il n’y a pas d’élèves. »
Depuis Port-au-Prince, la Capitale de la République d’Haïti, Maître Jacquet Pierre Frantz, pour la Radio Télé Masseillan Info (RTMI), Bondy, France.