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Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Paris ce samedi, exprimant leur opposition à la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre par Emmanuel Macron. Cette décision a suscité l’indignation, en particulier chez les sympathisants du Nouveau Front Populaire (NFP), une coalition de gauche qui avait remporté les élections législatives de juillet sans toutefois obtenir la majorité absolue nécessaire pour gouverner. Pour les manifestants, cette nomination est perçue comme une « confiscation du vote » et une trahison de la volonté populaire, selon les rapports de France24.
La manifestation parisienne, qui a débuté à la place de la Bastille et s’est étendue jusqu’à l’Opéra, a rassemblé des milliers de personnes, répondant à l’appel de plusieurs organisations syndicales, étudiantes, ainsi que des partis de gauche comme La France insoumise (LFI), les Écologistes et le Parti Communiste. Les pancartes brandies dans la foule portaient des messages clairs : « Élection volée », « Non au Premier ministre », « Macron démission, Lucie à Matignon ». Pour de nombreux manifestants, la nomination de Barnier est un « coup de force » qui menace la démocratie et renforce le sentiment que le vote ne sert plus à rien, ont rapporté les sources de France24.
Joanne, une jeune historienne de 26 ans, fait partie de ceux qui ont exprimé leur désillusion face à cette décision. « Le nouveau chef de gouvernement est membre d’un parti [Les Républicains] qui a été laminé aux élections. Cette décision est une négation totale des urnes », a-t-elle déclaré. Pour Joanne, cette nomination est une nouvelle preuve de l’autoritarisme d’Emmanuel Macron, et elle craint que cela ne décourage davantage les citoyens de participer au processus électoral.
D’autres manifestants, comme Étienne, 33 ans, ont souligné l’importance de continuer à se mobiliser pour défendre l’utilité du vote. Portant une pancarte « Service après vote », il a expliqué à France24 : « Il faut montrer aux gens que leur vote compte et qu’il faut continuer à se battre pour le faire reconnaître. »
Malgré les promesses du nouveau Premier ministre Michel Barnier de travailler avec tous les bords politiques et de promouvoir plus de justice sociale, la confiance des manifestants semble ébranlée. Ils craignent que leurs voix ne soient pas entendues, mais restent déterminés à exercer leur droit de manifester, même si, comme l’a dit l’un d’entre eux à France24, « manifester, c’est tout ce qu’il nous reste ».
RTMI avec France24