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Plus de 1 000 personnes ont été tuées et plus de 500 autres blessées pendant le premier trimestre de l’année 2025 en Haïti. Ces chiffres ont été communiqués par le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), dans un rapport de 20 pages rendu public le 30 avril 2025. Selon ce document, au cours du premier trimestre, le kidnapping a diminué, tandis que les violences sexuelles ont considérablement augmenté.
La violence a atteint une intensité inouïe dans le pays durant cette période. En effet, dans ce rapport couvrant la période du 1er janvier au 31 mars, le BINUH affirme que 1 617 personnes ont été tuées et 580 autres blessées dans le cadre de la flambée de violence qui frappe le pays de plein fouet.
Le BINUH précise : « Les hommes représentent 85 % des victimes, les femmes 13 %, et les enfants 2 %. »
Par ailleurs, cette instance onusienne indique avoir enregistré 161 cas d’enlèvement au cours du premier trimestre 2025. « Soixante-trois pour cent des cas ont été documentés dans le département de l’Artibonite, 35 % dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et les 2 % restants dans le département du Centre », a-t-elle expliqué.
Concernant le kidnapping, le BINUH note une baisse du phénomène cette année comparativement aux trois dernières années : « Le premier trimestre de l’année a enregistré une nette diminution des enlèvements (161 personnes), contre 431 au cours des trois derniers mois de 2024 », a-t-il déclaré.
Pour expliquer cette diminution dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, l’organisme onusien avance : « Selon des sources locales, cette tendance globale à la baisse, déjà observée tout au long de l’année dernière, s’expliquerait en partie par le fait que les gangs de la capitale se soient tournés vers des activités criminelles plus lucratives, comme l’extorsion ou le trafic de stupéfiants et d’armes. »
Parallèlement, le Bureau intégré des Nations unies indique que les violences sexuelles ont considérablement augmenté par rapport au trimestre précédent. Le BINUH affirme avoir répertorié « 319 incidents de violences sexuelles, impliquant 333 survivantes ». Ce chiffre représente « une augmentation de 254 % par rapport au trimestre précédent ».
Enfin, le nombre de personnes déplacées en raison de la violence des gangs a également augmenté. Le BINUH rapporte qu’au 31 mars, « 1 041 229 personnes étaient déplacées en Haïti, soit 48 % de plus par rapport à l’évaluation précédente menée en septembre 2024 ».
Par : Nelson Jonathan | RTMI