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Dans une note publiée le 3 mai 2025, le REDRESEH (Regroupement des Enseignants pour la Défense et la Réforme du Système Éducatif Haïtien) a dénoncé l’irresponsabilité du ministre Augustin Antoine face aux revendications du corps enseignant. Il a condamné également l’usage du terme « nèg yo » pour désigner les grévistes, qu’il juge offensant et indigne d’un ministre de la République.
En effet, la grève nationale lancée le 6 janvier 2025 par les syndicats se poursuit, dans un contexte marqué par l’absence de réponses sur des dossiers cruciaux : non-paiement des arriérés de salaire, absence de nomination officielle pour de nombreux enseignants, salaires jugés dérisoires, et manque total de couverture sociale.
Malgré plusieurs correspondances formelles envoyées entre juin et octobre 2024 par différentes structures syndicales – dont le REFERANS, la plateforme COPLASEHQ et le REDRESEH – le ministre serait resté sourd aux appels au dialogue. Une posture de fermeture que les enseignants qualifient de méprisante, alors même que le secteur éducatif traverse une grave crise.
Le REDRESEH va plus loin en dénonçant les propos tenus récemment par le ministre, qui aurait qualifié les enseignants en grève de simples « nèg yo », une formule jugée méprisante, dégradante. Une déclaration qui a profondément choqué la communauté éducative. « Il est impératif, écrivent-ils, que l’État respecte celles et ceux qui consacrent leur vie à transmettre le savoir, et cesse de les traiter avec condescendance. »
Dans cette note, l’organisation syndicale rappelle que le droit de grève est garanti par la Constitution de 1987, et que toute tentative d’intimidation ou de stigmatisation des enseignants sera combattue avec fermeté.
Tout en se disant toujours ouverte à un dialogue sincère, le REDRESEH donne au gouvernement jusqu’au 20 mai 2025 pour répondre aux revendications, faute de quoi elle exigera publiquement la démission du ministre Augustin Antoine.
Par : Wilsonley SIMON | RTMI