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Auteur : Wilsonley SIMON

Une nuit d’enfer à Tabarre : des terroristes s’emparent de la ville 

Ce dimanche soir, des hommes armés du regroupement terroriste « Viv Ansanm » ont lancé une attaque brutale, enveloppant les quartiers de Tabarre 24 et 27 dans une vague de violence incontrôlable. Sous un ciel lourd et menaçant, les premiers tirs ont retenti aux alentours de 10 heures, déchirant le silence et semant la terreur parmi des familles impuissantes. Une nuit de plus où la paix a été sacrifiée, où le feu et le sang ont marqué le sol de cette commune.

Il était à peine 9 heures, ce dimanche 20 octobre 2024, lorsque des messages alarmants ont envahi les réseaux sociaux, signalant la présence d’individus lourdement armés à Carrefour Fleuriot, se dirigeant droit vers Tabarre 27. En l’espace de quelques minutes, la terreur s’est abattue. Un véritable déluge de balles a retenti, alors que les terroristes, implacables, ont commencé à incendier tout sur leur passage, plongeant les habitants dans un cauchemar sans fin.

Un témoin désespéré décrit la scène cauchemardesque dans un message vocal envoyé à une proche : « Mwen kouche devan kabann lan, bal yo tèlman anpil. Gen moun ki mouri bò ti pòs la. » (« Je suis allongée devant le lit. Les balles fusent de partout. Des gens sont morts près du petit poste »), raconte-t-elle, la voix tremblante.

« Komè, bagay la rèd anpil. M pa konn sa m te vin chache la, » (« Ma chère, la situation est vraiment difficile. Je ne sais pas ce que je suis venue faire ici »), regrette-t-elle avec amertume.

Des maisons en flammes, des voitures réduites à l’état de carcasses fumantes, et des habitants fuyant dans l’obscurité pour échapper à la fureur destructrice des assaillants. Les criminels, avançant sans pitié, ont allumé des brasiers sur leur passage, forçant des familles à abandonner tout ce qu’elles possédaient. Sous un ciel rougeoyant de flammes, Tabarre a vécu une nuit de désolation, où la peur et le chaos dominaient, et où l’espoir semblait plus lointain que jamais.

À 10 heures du soir, les bandits ont fait irruption, semant destruction et peur. Les incendies allumés par les criminels ont illuminé la nuit, contrastant avec le silence accablant qui suivait les tirs. Ce matin du lundi 21 octobre, le départ précipité des habitants témoigne de l’ampleur du désespoir. Des familles entières quittent la zone, abandonnant derrière elles des vies marquées à jamais par la violence.

Dans une tentative de sauver ce qui pouvait encore l’être, des unités d’élite de la Police Nationale d’Haïti (PNH) sont intervenues. Des échanges de tirs violents ont éclaté entre les forces de l’ordre et les malfaiteurs, transformant les rues en zones de guerre. Bien que certains de ces criminels aient été neutralisés, les informations restent vagues, et l’incertitude persiste.

Cette nuit de terreur à Tabarre n’est qu’une triste répétition d’une violence déjà enracinée dans la capitale d’Haiti. Depuis le 17 octobre, le quartier de Solino vit sous la coupe des terroristes de « Viv Ansanm ». Le bruit des fusils, les incendies et les pillages sont devenus le quotidien des habitants, tandis que les autorités peinent à reprendre le contrôle.

Au milieu de cette vague de violence, des victimes innocentes continuent de payer le prix fort. Faby, une jeune fille de 18 ans, a été touchée par une balle perdue alors qu’elle se trouvait dans sa propre maison, regardant tranquillement la télévision, selon les témoignages de ses proches. Un autre drame s’est produit à Cité Militaire où Kishie Sincima, 17 ans, a également perdu la vie le samedi 19 octobre, frappée par une balle perdue alors qu’elle se trouvait chez elle.

Solino, autrefois animé par la vie de ses résidents, est sur le point de devenir un « territoire perdu », dominé par les gangs. Des maisons ont été incendiées, et des ruelles autrefois fréquentées sont devenues des terrains de chasse pour ces bandits. Même Jeff, un policier reconnu pour son engagement contre ces groupes armés, a été touché par balles et a vu sa maison partir en fumée lors des attaques.

Ces événements récents, marqués par des pertes humaines et matérielles, ne sont qu’un énième chapitre d’une histoire tragique qui se répète. Malgré les efforts des forces de l’ordre, la situation reste hors de contrôle. Les bandits armés continuent d’étendre leur emprise, conquis par la passivité apparente des autorités, tandis que la population, terrorisée, attend une lueur d’espoir.

L’insécurité qui sévit à Tabarre et dans les autres quartiers de Port-au-Prince n’est plus une simple crise ; elle est devenue un quotidien pour des milliers de citoyens haïtiens. Et chaque nuit qui tombe semble promettre de nouveaux cauchemars, des cicatrices indélébiles sur un pays déjà à genoux.


Par : Wilsonley SIMON

simonwilsonley35@gmail.com

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