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La Cour suprême des États-Unis a rendu une décision majeure en faveur de l’administration Trump, ce 27 juin 2025, limitant le pouvoir des juges fédéraux à bloquer les politiques présidentielles par des injonctions nationales. Cette décision, adoptée à 6 voix contre 3, ouvre la voie à la mise en œuvre du décret de Donald Trump visant à restreindre le droit du sol, bien que la Cour n’ait pas statué sur la constitutionnalité de cette mesure.
Le décret présidentiel cible les enfants nés aux États-Unis de parents non citoyens et non résidents permanents, remettant en question leur accès automatique à la citoyenneté américaine. Les juges conservateurs ont estimé que les tribunaux de district ne devraient pas avoir le pouvoir d’imposer des injonctions à l’échelle nationale, sauf dans des cas exceptionnels, ce qui pourrait permettre à la politique de Trump d’entrer en vigueur dans certaines juridictions après un délai de 30 jours.
Par ailleurs, l’administration Trump a annoncé la fin du Statut de Protection Temporaire (TPS) pour environ 500 000 Haïtiens vivant aux États-Unis, avec une date d’expiration fixée au 3 août 2025. Cette décision expose ces individus à des risques de déportation dès le 2 septembre 2025.
Le Département de la Sécurité intérieure (DHS), dirigé par la secrétaire Kristi Noem, justifie cette mesure en affirmant que les conditions en Haïti se sont améliorées, rendant le retour des ressortissants possible. Cependant, cette position est vivement contestée par des experts et des défenseurs des droits humains, qui soulignent la grave crise humanitaire que traverse le pays, avec des gangs contrôlant environ 85 % de la capitale et une augmentation significative des violences sexuelles.
Ces décisions suscitent une vive inquiétude parmi les communautés haïtiennes aux États-Unis et les organisations de défense des droits, qui estiment qu’elles mettent en danger la vie de milliers de personnes et aggravent la crise humanitaire en Haïti. De nombreux bénéficiaires du TPS ont exprimé leur désespoir face à l’incertitude de leur avenir et aux risques encourus en cas de retour forcé dans leur pays d’origine.
Par : Jeff Jean | RTMI