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Oh, quel grand spectacle offert par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé ! Derrière son pupitre, les mots lourds d’espoir mais légers en solutions pleuvent sur un peuple exsangue. Avec une arrogance digne d’un mauvais prestidigitateur raté, il nous livre, le 12 décembre 2024, son soi-disant « plan d’action ferme » comme s’il était le Messie venu sauver Port-au-Prince, ville assiégée par des terroristes. Quelle ironie, quand depuis son ascension à la Primature, il s’est transformé en fantôme : ni vu, ni entendu.
Monsieur Fils-Aimé n’est qu’un illusionniste de bas étage, présent uniquement pour débiter des platitudes sans fond, alimentant les manchettes d’une presse résignée et ignorant la détresse d’une nation au bord du gouffre.
Alors, quels sont ces fameux « gestes forts » qui devraient endiguer l’insécurité ? Un doublement des frais de cartes prépayées pour les policiers. Oui, vous avez bien entendu, des cartes prépayées ! Comme si ces braves hommes, déjà sous-équipés et mal formés, allaient soudain devenir des super-héros grâce à quelques gourdes supplémentaires sur leur téléphone portable. Adye ridan !
Et que dire de l’augmentation des indemnités des employés civils de la PNH ? On applaudit cette générosité cosmétique. Pendant ce temps, les bandits eux, n’attendent pas un virement bancaire pour financer leurs opérations . La semaine dernière, un véritable enfer s’est abattu sur l’Avenue Poupelard, où un parterre de maisons a été réduit en cendres. Pendant ce temps, à Wharf-Jérémie, le chef de gang Micanor Altès, en véritable « monarque des ténèbres », a orchestré une nouvelle tragédie : 184 personnes ont été massacrées.
Depuis quatre ans, ce criminel règne sur cette zone sous le regard passif — ou complice — des autorités. Les gangs continuent de terroriser le pays entier, opérant en toute impunité, comme s’ils avaient signé un pacte d’invisibilité avec l’État.
Mais au-delà des statistiques et des flammes, ce sont des vies, des familles, et des rêves qui partent en fumée. Et pourtant, rien ne change. Les dirigeants continuent de « condamner fermement » avec un détachement qui pourrait presque être qualifié d’artistique, tant ils excellent dans le théâtre de l’inaction.
Le Premier ministre, dans un élan de culot, ose appeler à la « mobilisation collective ». Ah, quelle audace ! À croire que les Haïtiens n’étaient pas déjà mobilisés : à se terrer chez eux, à survivre aux coups de feu, et à affronter un quotidien où la peur est devenue une seconde nature. Pendant ce temps, où est la mobilisation du gouvernement ? Où est la présence policière dans les quartiers assiégés ? Ou est passé la Force Multinationale? Où sont les actions concrètes pour désarmer ces terroristes ?
En vérité, ce plan n’est rien d’autre qu’un écran de fumée, une diversion médiatique pour donner l’illusion d’une action, alors que l’inaction est la seule constante. Pendant que Fils-Aimé joue au stratège depuis sa résidence officielle, les Haïtiens vivent sur le fil du rasoir. Pas de Noël, pas d’argent, pas de sécurité.
Anyen ditou ! Nada !
Alors, Monsieur le Premier ministre, épargnez-nous vos discours alambiqués et vos promesses fumeuses. Le peuple haïtien n’a plus la patience pour ces genres de stratégies d’évasion déguisées en politique. Faites ce que vous avez à faire, finissez de déplumer la poule, puis retournez tranquillement profiter de votre retraite confortable aux États-Unis. Oui, continuez à traiter ce pays comme un buffet à volonté, mais souvenez-vous : Baton ki bat Chen blan, gen pou wonfle chen nwa.
Vous tous, dirigeants confortablement installés dans vos sinécures, ce peuple, que vous traitez comme un troupeau docile, n’oubliera jamais. Non, ce n’est pas une tragédie anonyme que vous orchestrez ; c’est une révolte en gestation. Un jour viendra où ce peuple, brisé mais pas vaincu, se lèvera, et il ne demandera pas justice avec des mots doux. La vengeance de ceux que vous méprisez sera implacable, et ce jour-là, vos alliés étrangers ne pourront pas vous sauver. Après tout, on ne joue pas éternellement avec le feu sans finir par s’y brûler.
PAR : Wilsonley SIMON